Folle matinée que celle de Vendredi. Epuisée et transie par le froid < Je ne parle guère de l'état de mon cerveau, totalement anéanti .. >, je me suis couchée relativement tôt < Eh oh. Vingt-trois heures, c'pas si mal. > et ne suis parvenue à me réveiller. < C'était ça ta folle matinée ? Taggle. > Non parce que je me suis tout de même souvenue avoir entendu mon réveil sonner. Quelle mémoire, vous dis-je. Je me suis donc levée en trombe à 6h55, pestant contre le chat qui n'aura même pas pensé à me réveiller avec son miaulement agaçant < Toujours porter la faute sur les autres. Hu. >, enfilant des vêtements en quatrième vitesse et avalant un yaourt à la vitesse de la lumière. 300 000 000 cuillères/seconde. Balèze, je sais. Ainsi, je suis donc parvenue à l'heure au lycée sans savoir vraiment comment. Oui, parce qu'il me faut quarante minutes pour rejoindre mon lycée. Or, vendredi il ne m'a fallu que vingt-cinq minutes. « C'est pas logique.. » comme dirait Kronk. J'ai du apprendre la téléportation sans m'en rendre compte, hein. Pas d'autre explication. Mais le pire dans toute cette histoire < Qui n'est pas finie, rassurez-vous. >, c'est ce qui suit. < Logique. >
Je me suis donc dépêchée pour que G. ne fasse pas tout le travail pratique de Génie Chimique toute seule, binôme exemplaire que je suis, pour rien. Oui, pour rien. Je dirais même plus : pour rien. Le principe de la manipulation était simple : Réaction de l'hydrogénophosphate de potassium sur l'hydroxyde de potassium pour donner du phosphate de potassium que l'on concentre ensuite par évaporation de x L d'eau. < T'as tout suivi ? > En clair, il s'agissait d'une manipulation qui demandait à la fois une certaine agitation et de la vapeur. Manque de bol, rien ne fonctionnait. Explications.
Lorsque nous sommes entrées dans la salle, G. et moi, nous avons appris que la vapeur ne fonctionnait pas sur le poste H. Pas de souci cependant. La réaction pouvait être fait à froid, étant légèrement exothermique. L'évaporation, quant à elle, pouvait être faite de manière théorique avec des valeurs que nous aurait donné le prof. Il y avait, visiblement, un souci au niveau des tuyaux qui, faute d'être purgés fréquemment, avaient recueilli trop de calcaire qui formait ainsi un bouchon suffisamment puissant pour résister à la surpression qui résidait dans les canalisations. Ce souci réglé après une heure d'intense réflexion, il s'est avéré que la vapeur ne fonctionnait toujours pas sur le poste H. < C'est con .. > Après une enquête minutieuse et un manomètre démonté, l'origine² du problème se révéla être l'électro-vanne. Le prof a donc coupé le courant du poste pour retirer cette dernière puis, lorsque tout fut remis en état ... plus d'agitation. < Et toc ! > La seule façon de faire fonctionner celle-ci était de rester devant les fils électriques et d'appuyer avec un tournevis sur le petit bouton. Sécurité, bonjour. Aussi, le prof est donc parvenu à faire tenir quelque chose qui laissait le bouton appuyé pour ne pas avoir à rester devant ces fils. Il était donc dix heures quarante-cinq lorsque nous commençâmes la manipulation. < Je commence à huit heure et finis à midi .. > Sûre ? Beh non. Lorsque nous fûmes à ébullition < Enfin ! >, l'alerte incendie se déclara. < Eh merde .. > Tout le monde dehors sous ce froid glacial, à tenter de se réchauffer en s'entassant tous au même endroit. La manipulation se fit donc en une heure, top chrono. Je suis parvenue à faire dix questions sur onze, laissant ma binôme la joie de finir le compte-rendu au cours de l'après-midi, tandis que G. est parvenue à obtenir de beaux résultats en si peu de temps. Equipe de choc.
J'ai eu dix-sept à mon contrôle de Génie Chimique. Et ça, ça remonte le moral. Même si j'ai de la peine pour S. < Mais ça, j'y peux rien. >
Après deux ans le sourire à la caméra est toujours difficile, mais nous vaincrons ! 
